L’habitat écologique est dans l’air du temps car il constitue l’un des meilleurs moyens de participer activement à la préservation de l’environnement grâce aux économies d’énergies et au stockage du carbone dans le bois. D’autre part l’habitat groupé, ou intermédiaire, se développe à la faveur des orientations préconisées en matière d’urbanisme, par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU), et qui visent à éviter l’étalement des villes et à obtenir une meilleure occupation de l’espace.
La Communauté de communes de Mimizan est située en bordure de l’océan et du massif forestier des Landes de Gascogne. Un territoire balnéaire et un environnement nature particulièrement convoités, avec le tourisme et l’industrie du bois comme composantes principales de son économie. Pour être capable de satisfaire à la demande de logements accessibles - forte augmentation de sa population prévue et une offre de foncier insuffisante ou à un prix dissuasif pour des foyers modestes- elle a décidé de se pencher sur les nouveaux mode d’habitat susceptibles de résoudre une équation tout à la fois sociale, environnementale et économique.
A l’appel de la Communauté de communes de Mimizan un groupe d’architectes, d’ingénieurs, de sociologues et d’experts de l’économie sociale a travaillé sur une façon de concilier les enjeux écologiques et du logement. Un colloque organisé le 15 décembre 2009 a permis de restituer ces travaux. C’est le modèle du co-habitat qui a été retenu ainsi que le principe d’utiliser le plus largement possible le bois dans des bâtiments aux normes HQE, et tout particulièrement une essence locale : le pin des Landes.
Une phase opérationnelle de cette « Invitation à habiter autrement » est lancée depuis le mois d’avril, avec comme premier objectif de constituer un groupe de co-habitants qui vont concevoir ensembles leur futur logement et dont l’implantation est pressentie à Mimizan Plage. En contre partie de la cession du terrain à un prix inférieur à celui du marché, la Communauté de communes de Mimizan a fixé des ‘incontournables’ pour la réalisation de ce projet : une clause de non spéculation, une construction bois en pin maritime, une mixité intergénérationnelle, sociale et géographique, une propriété collective qui prendrait le forme juridique d’une société civile immobilière par attribution.