C’est dans une seconde phase qui fera appel plus largement aux compétences des ressources techniques (architecte, ingénieurs, thermiciens) que le projet prendra corps avec l’utilisation du bois et des énergies renouvelables. Le choix du pin maritime qui sera utilisé comme ressource locale présente des avantages au regard des impératif du développement durable. Ainsi le bilan énergétique du projet sera faible, comme son impact sur l’environnement. La mise en oeuvre du bois permet de réduire considérablement l’impact écologique, du fait de sa mise en oeuvre très peu consommatrice d’énergie. De plus, les possibilités de préfabrication et de montage à sec qu’il offre, permettent de raccourcir la durée du chantier, et le rend d’autant plus soucieux de son environnement. Le bois a de nombreux atouts dont Hubert- Alexandre Delanne se fait volontiers l’avocat : « c’est aussi un matériau qui consomme moins d’énergie pour être fabriqué, et donc de CO2, que l’acier ou le béton par exemple, il a des propriétés thermiques, comme isolant, très performantes, et répond parfaitement aux objectifs des normes HQE. Ses qualités esthétiques garantissent une très bonne intégration au paysage de Mimizan plage. Le bois, dont l’aspect dégage chaleur et convivialité, offre une grande diversité de matières et de couleurs. C’est un atout si l’on considère la forte représentation symbolique du logement à travers laquelle chacun peut s’identifier de manière singulière. Ces caractéristiques permettent de favoriser une bonne appropriation du projet, et rendent les habitants plus enclins à intégrer ce type de construction en raison de l’image positive qu’elle renvoie à l’extérieur ».
Enfin, on arrive aujourd’hui avec une mise en oeuvre maitrisée du bois à des niveaux de prix équivalents à ceux de la maçonnerie. Résolument polyvalent, grâce à sa résistance, sa légèreté et ses qualités isolantes, le bois constitue, plus souvent qu’on ne le croit, l’élément structurel d’une maison (charpente ossature), et ses diverses fonctions tant à l’intérieur (revêtement de sols, parement de murs et de plafonds) qu’à l’extérieur (structure, enveloppe, terrasse, clôtures) offre un potentiel d’utilisation multiple.
« Construits dans les années 1970- 1980, certains bâtiments qui utilisaient beaucoup le bois ont mal vieilli sans doute en raison d’un manque de connaissance et de savoir-faire dans leur mise en oeuvre. Si j’évoque ces expériences malheureuses, poursuit Hubert-Alexandre Delanne, c’est pour souligner qu’il existe de nombreux usages du bois dans la construction et que l’essentiel consiste à respecter les contraintes de mise en oeuvre qu’il exige pour assurer la pérennité du projet. Le bois est un matériau très intéressant pour un architecte. Il existe aujourd’hui de plus en plus de formations qualifiantes pour acquérir les connaissances indispensables à son emploi». Et en retenant l’idée d’utiliser une essence locale, il sera fait appel dans la dernière phase à un tissu d’artisans et d’entreprises qui connaissent très bien le pin maritime et possèdent largement les compétences pour réaliser ce projet de co-habitat. C’est la qualité de la conception et le soin apporté à son exécution qui déterminent la longévité d’un ouvrage en bois et permettent de limiter son entretien.
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