mardi 2 novembre 2010

Un architecte au service d'un projet

Pour aider les candidats au co-habitat à esquisser leur future résidence et les guider dans leur recherche du meilleur équilibre dans la répartition entre espaces privés et ceux mis en commun, un architecte les accompagne. L’utilisation du bois dans les futurs bâtiment présente aussi des avantages : c’est un matériau qui permet toutes les audaces et qui respecte l’environnement.




Au cours de ses études d’architecte, Hubert-Alexandre Delanne a consacré une année à l’obtention d’un DESS ‘Concevoir et réaliser avec le bois’. Une formation qui rassemblait des architectes et des ingénieurs de tous horizons et dont le but principal était d’acquérir les connaissances indispensables pour une mise en oeuvre adaptée du matériau bois dans la construction. Coutumier de la ville de Mimizan depuis déjà plusieurs années, son stage d’étude lui a donné l’occasion d’intégrer temporairement la CCM avec comme mission d’établir un état de la construction bois sur son territoire et dans les Landes. Et où, diplôme en poche, il s’est installé au sein d’une agence à la faveur de la réalisation d’un projet d’habitat, dont les façades rappellent les maisons de maître landaises. « L’habitat intermédiaire, explique Hubert- Alexandre Delanne, réclame un travail architectural qui cherche à concilier les avantages du collectif et de l’individuel et qui présente des similitudes avec la répartition entre espace mis en commun et espace privé que peuvent se fixer les candidats au co-habitat. Si l’un des objectifs est de regrouper le bâti pour optimiser les coûts, il s’agit également de préserver l’intimité des habitants afin d’être chez soi parmi les autres. L’habitat intermédiaire se développe à la faveur de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) qui a donné naissance au plan local d’urbanisme (PLU) et à des orientations nouvelles en terme d’urbanisme visant à éviter l’étalement des villes et à obtenir une meilleure occupation de l’espace ».





Assurer la cohérence spatiale du projet
Hubert-Alexandre Delanne a suivi la première phase de ‘Mimizan 1 : une invitation à habiter autrement’. Lorsque le président de la CCM, Christian Plantier, a souhaité passer à une phase plus opérationnelle et lancer le projet de cohabitat, il a rejoint le groupe d’experts qui encadrent les réunions des futurs co-habitants pour les aider à établir une charte et définir avec précision leurs souhaits en matière de bâti pour fournir les bases du programme architectural. « J’ai intégré ce groupe de soutien de façon plutôt inhabituelle dans ce type de projet, confie Hubert-Alexandre Delanne car l’architecte n’intervient généralement qu’à l’issue de cette première phase pour dessiner le projet. L’idée de faire participer un architecte en amont permet de proposer les choix les plus judicieux possible en raison du contexte géographique, de la cohérence économique et spatiale du projet, ainsi des solutions techniques à privilégier comme l’utilisation du pin maritime par exemple. La principale difficulté est de ne pas prendre position, de suggérer et d’être au service des futurs co-habitant pour les aider à définir au mieux leur projet et les solutions à privilégier. Contrairement au projet de logement classique, on ne cherche pas a posteriori les habitants du projet, mais bien le projet des habitants. De cette première phase on tirera une représentation générale du bâti, un plan de masse avec le tracé des différents espaces définis selon un équilibre entre espaces privés, ceux mis en commun et partagé, et la liaison avec l’espace public. Les espaces intermédiaires detransition sont également essentiels dans ce type d’habitat, parce qu’ils sont le lieu privilégié des échanges et de la construction du lien social. Ce type de projet architectural doit offrir des ouvertures vers l’extérieur mais en privilégiant l’intimité essentielle à chacun. En effet, l’attention portée aux espaces extérieurs prend autant d’importance que celle portée au logement en lui-même dans le sens où ils constituent à la fois un lien à la ville, au voisinage, à autrui, et sans lequel le repli sur soi devient aliénant».

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